Des maths dans la médiathèque

Le mardi 3 octobre, les élèves de la classe de 6A se sont rendus à la médiathèque de La Ferté-Macé, accompagnés de madame Berthout, professeure documentaliste et de madame Marc, professeure de mathématiques.

Étude des périodiques
Mme Berthout a d’abord rappelé les termes liés à la périodicité des magazines et des revues : quotidien, hebdomadaire, mensuel, annuel, bimestriel…
Les élèves ont cherché à repérer la périodicité et le thème de quelques revues.

Il est possible d’emprunter ces magazines en étant inscrit à la médiathèque. Pour rappel, l’inscription à la médiathèque est gratuite pour emprunter les ouvrages jeunesse, mais uniquement pour les habitants de Flers Agglo (le coût est de 4,70 € pour les habitants hors Flers Agglo). L’inscription permet d’emprunter également les ouvrages des médiathèques de Flers et de Briouze. Pour toute information sur l’inscription, consultez le site des médiathèques de Flers Agglo : https://lesmediatheques.flers-agglo.fr/le-reseau/mediatheque-lafertemace

Devant « l’affiche » de la Grande nouvelle :
Mme Marc explique aux élèves pourquoi la médiathèque de La Ferté-Macé s’appelle La grande nouvelle.

C’est le titre d’une feuille au format d’un quotidien dont un seul numéro a paru en 1900. Cette feuille vantait la parution d’un ouvrage de Jean-Pierre Brisset écrit pour diffuser ses idées.
C’est aussi le nom de la rue de notre collège. L’adresse du collège est 2 pas sage Brisset. Pas sage qui pourrait être écrit en deux mots, car Jean-Pierre Brisset n’était pas quelqu’un de sage…

Jean-Pierre Brisset est né à La Sauvagère (Les Monts d’Andaine) en 1837.

Il a eu beaucoup de métiers. Fils de journaliers, il a travaillé dans les champs, a été apprenti-pâtissier, soldat, inventeur, professeur de langue vivante, puis surveillant à la gare d’Angers.
Lorsqu’il est soldat, il s’inquiète que beaucoup de gens ne savent pas nager. Et il invente alors une méthode révolutionnaire pour apprendre à nager. Il a publié en 1871 La natation ou l’art de nager appris seul en moins d’une heure ; il a inventé une méthode pour apprendre à nager, à tout âge, en une heure, allongé sur le dos et sans eau !!
Il a inventé et déposé un brevet pour une ceinture caleçon aérifère de natation, qui fut un échec commercial.
Il a aussi inventé une planchette calligraphique destinée à l’apprentissage de l’écriture et du dessin.
Mais la grande nouvelle de Jean-Pierre Brisset, c’est celle qu’il voulait diffuser à tout le monde, c’est que l’homme descend de la grenouille !!

Visite de la médiathèque
Madame Bothe, bibliothécaire, médiatrice publics jeunes et scolaires, nous fait visiter la médiathèque. Elle présente les différentes sections :
Nous voyons le rez-de-chaussée avec l’accueil, les automates pour emprunter et rendre les ouvrages, le coin des périodiques, les ordinateurs, les consoles de jeux.
Au premier étage, les romans, la poésie pour les adultes, des livres pour les adolescents, des livres jeunesse et des livres pour les tout-petits (avec un coin qui leur est réservé), des bandes dessinées. Il y a un « salon » de lecture, une salle de jeux et une salle de rencontre.
A noter : des ouvrages en gros caractères pour les personnes qui ne voient pas très bien (ou plus très bien), il y a aussi des livres audio (à écouter, pour les malvoyants mais aussi pour « lire autrement » !)
Au deuxième étage, la partie documentaire, art, science, cuisine, une partie locale (avec des ouvrages sur La Ferté-Macé, sur l’Orne…), des DVD, des CD.

Et puis un peu partout pour décorer : des grenouilles ! Maintenant, on sait pourquoi…

En 1900, Jean-Pierre Brisset fait distribuer par crieur dans les rues de Paris une feuille au format d’un quotidien qui annonce la parution de La science de Dieu ou la création de l’homme. Dans cet ouvrage, il prétend montrer et démontrer, c’est-à-dire prouver, que l’homme descend de la grenouille.
C’est une fake-news…
Aujourd’hui, il utiliserait sûrement internet pour faire publicité de son ouvrage ou même pour faire connaître ses idées.

Jean-Pierre Brisset a fait don de ses œuvres en 1914 à la bibliothèque de La Ferté-Macé. Le nom de la médiathèque et l’usage de la grenouille comme mascotte est un hommage à cet homme étonnant.

Recherche de livres à partir de leur cote :

Les élèves ont ensuite cherché des livres à partir de leur cote (système de rangement utilisé aussi au CDI du collège et expliqué par madame Berthout).
Les livres cherchés avaient tous un rapport avec les mathématiques.

 Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau : De la poésie !
Un livre étonnant qui contient cent mille milliards de poèmes, comme son nom l’indique. Inutile cependant d’essayer des les compter, toute une vie n’y suffirait pas. Pour les lire, c’est forcément bien pire…

 La bosse des maths de Stanislas Dehaene : Un document.
Stanislas Dehaene est un spécialiste des neurosciences. Son ouvrage La bosse des maths, qui date de 1996, faisait référence à ce qu’on appelait « la bosse des maths », qui était censé être une particularité dans le cerveau de ceux qui étaient doués en mathématiques, nés comme cela. Son livre veut montrer que tout le monde a les mêmes capacités en mathématiques a la naissance (hors accident, maladie bien sûr) : capacité de « compter » jusqu’à 3. Ensuite, on développe des capacités avec le travail fourni et les expériences auxquelles on est confronté.

 Les maths, c’est magique de Johnny Ball : Document.
Parce que les mathématiques, c’est magique ! Ce livre présente les origines du calcul, les branches des mathématiques, des énigmes et même des tours de magie. Il peut s’adresser à tous.

 Ma vie sous algorithmes de Florence Pinaud : Documentaire jeunesse.
Un livre qui explique ce qu’est un algorithme, le lien avec les mathématiques, l’informatique, l’intelligence artificielle , leur place dans la société, les questions économiques ou morales qui sont en jeu.

 Le jour où les chiffres ont disparu de Olivier Dutaillis : Roman.
Un roman dans lequel Anna, une jeune musicienne, veut faire disparaître les chiffres…

 E.V.E. Entité Vigilance Enquête de Carina Rosenfeld : Roman jeunesse.
C’est un roman de science fiction : E.V.E. est une intelligence artificielle qui surveille tous les citoyens. Mais quand Eva se fait agresser et tuer, E.V.E. ne sait pas qui est l’agresseur. Elle va prendre possession du corps d’Eva pour mener l’enquête.

 Vassili Kandinsky de Ulrike Becks-Malorny : Document. Art.
Vassili Kandinsky est un peintre russe, naturalisé allemand, puis français, mort en 1944. Il a peint des tableaux figuratifs, mais aussi des tableaux utilisant des formes géométriques. Par exemple, un tableau s’intitule Cercles encerclés (1923), d’autres tableaux utilisaient des triangles, des rectangles…

Plaque commémorative

Sur la route du retour, nous nous arrêtons en haut de la rue du collège pour observer la plaque commémorative.

En 1913, Jules Romains, qui est un écrivain, philosophe et poète, organise une élection pour décerner le titre de « prince des penseurs ». Jean-Pierre Brisset gagne face à Henri Bergson (écrivain, philosophe, membre de l’Académie française,e prix Nobel de littérature).
Cette élection est un canular et un banquet a été organisé pour écouter Brisset et surtout se moquer de lui. En son temps, le journal Libération a critiqué la démarche.
Nous avons donc ici la première rue nommée en hommage à Jean-Pierre Brisset. Une plaque commémorative a été apposé en 2013, à l’occasion du centenaire de son titre.

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